Extrait du journal

très, les manifestations de mai, les troubles paysans, tout cela s’étendit comme un Ilot sur toute la Russie et alluma dans toutes les couches de la société le feu de la révolution. Et à l’heure où nos camarades sacrifient leur vie dans l’intérêt général, où des ouvriers et des paysans tombent sous les balles des soldats ou sous le knout du bourreau, où la Sibérie et les prisons regorgent d’intellectuels, nous déclarons que nous ne sommes pas capables de ne nous oc cuper que de la critique de circulaires ministériel les et de l’organisation des étudiants en vue de l’obtention des droits académiques. Nous déclarons que la lutte politique sera notre dernier but. Nous devons nous organiser pour pouvoir participer au mouvement qui a com mencé. La proclamation des étudiants de l’Institut polytechnique de Saint-Pétersbourg exprime la même idée : Devons-nous, disent les étudiants de la capitale, rester en dehors de la lutte ? Pouvons'-nous être les témoins indifférents du drame grandiose qui se joue ? Nous irons, la main dans la main, avec les autres étudiants et avec la classe ouvrière. Nous devons nous organiser afin de prendre part à la protestation générale et à l’action en faveur des libertés politiques. • Ainsi donc, tous ceux qui pensent et sentent en Russie, quelle que soit la classe sociale d’où ils sont issus, se joignent à la classe ou vrière pour marcher à l’assaut du régime ac tuel. L’heure finale du tsarisme est proche ! J. Rivière....