Extrait du journal

Donc, elle renaît, la Boulange! En son trou creusé dans la fange, Elle a fait la morte sept ans. Mais elle grouille: et c’est bien Elle, La vieille gueuse criminelle Qui rouvre ses yeux dégoûtants 1 Sous le tas d'orde pourriture Dont on couvrit sa sépulture Le jour de son enterrement, Tumulus de crotte où se mêle Au vieux pot la vieille semelle Ut le crachat à l'excrément. Voici qu’elle se dresse, affreuse. Sur sa croupe cadavéreuse Et qu’elle siffle avec deux doigts Qu'elle s'introduit dans la bouche. Tous ses anciens chauffe-la-couche. Tous ses souteneurs d'autrefois. Et déjà la bande s'entasse Autour de l'ignoble pétas so Qui les regarde tous, et rit En cherchant d’un œil qui s’allume. Quel porte sabre ou porte-plume Elle va choisir pour chéri t Et tous lui font la révérence. Candidats à sa préférence. Grands seigneurs, petits députés, Prélats subtils, vieux pamphlétaires Et les reluisants militaires De cent panaches surmontés ! J'estime qu'il faut, camarades, Pour éviter ces algarades. D'un bon coup de pied dans les dents Recoucher la vieille gadoue Dans son lit de bran et de boue, — N'en déplaise & ses prétendants t Le Patronnât....