Extrait du journal

A l’excellent colonel du 79». Le sac au dos, l’arme à la bretelle, Au pas de route, au long des chemins. Sous le soleil qui vous cuit les mains. Le esc au dos, l’arme à la bretelle, Marchez, soldats l troupeau qu'on attelle Sous le fouet des chefs inhumains. Le sac au dos, l’aï me à la bretelle. Au pas de route, au long des chemins. Marchez, soldats! l'étape s'allonge. Le ciel est dur comme un feu d'enfer I Vous avez soif, vos pieds ont souffert ; Marchez, soldats 1 l'étape s'allonge. Sous vos képis, vos fronts en éponge Ruissellent d’eau, dans des bruits de fer. Marchez, soldats 1 l'étape s’allonge. Le ciel est dur comme un feu d’enfer. Des bruits de fer. Au choc de vos crosses Sonnent en creux vos bidons vidés ; Marchez I soldats t et vous entendez Des bruits de fer au choc de vos crosses. Bon sang de Dieu I Les gros sont des rosses I La canicule vous a fades! Des bruits de fer ! Au choc de vos crosses Sonnent en creux vos bidons vidés 1 Bon sang de Dieul L’étape est trop dure! Et vous tombez 4h bord du talus ; Assez, d'ampoules et de calust Bon sang de Dieu! L’étape est trop dure! Vienne qui vientl Tant mieux pour qui durci Plus d'un tombé ne marchera plus... Bon sang de Dieu t L’étape est dure; Et vous tombez au bord du talus. Ohé 1 ohé I les pères, les mères l Réveillez-vous, vous tous qui dormez. Voilà le sort de vos fils aimés. Ohé ! ohé ! les pères, les mères ! On vous les tue. Enquêtes sommaires Vous déboutant si vous réclamez ! Ohé I ohé I les pires, les mires ! Réveillez-vous, vous tous qui dormez 1 Le Patronnet....