Extrait du journal

puisant l’eau au milieu de la Seine, alimen tait scs bains, lorsque les berges étaient à sec, ce qui alors se produisait assez fré quemment, le cours du fleuve n’ayant pas été régularisé comme aujourd’hui par des travaux d’art. Puis le richissime propriétaire consacra sa fortune à des travaux d’embellissement. Le terre-plein du Pont-Neuf qui, jus qu’alors, était demeuré inculte, fut trans formé en jardin par ses soins et depuis ce jour cette affectation n’a pas été changée, il employa ensuite les ouvriers qu’il avait réunis, a planter sur les berges de la Seine les peupliers qui longtemps bor dèrent le quai Voltaire, le quai d’Orsay et le quai des Tuileries. Vigier, dont les établissements de bains prospérèrent d’une façon extraordinaire sous l’Empire, ne tarda pas à perdre sa femme. Il ne se remaria pas, mais eut en suite plusieurs enfants naturels. Lorsqu'il mourut, frappé d’une attaque d’apoplexie, dans ses terres de Grandvaux, il laissa par testament tous ses biens à scs enfants. Fidèle à la pensée ambitieuse qui l’avait animé toute sa vio : s’enrichir afin do rendre célèbre le nom de Vigier, il lé gua la plus grande partie do sa fortune à son fils aîné, alors élève au collège Sainte-Barbe. Le jeune homme obéit à la volonté paternelle. Il épousa la fille du maréchal Davoust et fut créé comte et pair do France. Parmi les biens que lui avait légués son père se trouvaient trois établissements de bains, il les conserva jusqu’en 1830, date où prenait fin le privilège accordé à sa famille. A cette époque seulement il ven dit le matériel des établissements, 000,000 francs à une société qui en a continué l’exploitation. PIERRE N O LA Y....