Extrait du journal

Cela me fait grand bien de me rappeler ce souvenir aujourd’hui. Je ne pourrai sa tisfaire tous les désirs ; mais du moins le peu que je donnerai amènera un bon sou rire sur des lèvres roses, et je serai payé d’un gros baiser. J’aime encore mieux mon lot. Rappelez-vous surtout quelle somme énorme de bonheur vous pouvez donner à peu do frais. Vous ne savez plus guère, depuis que vous avez vieilli, ce que c’est que le bonheur. C’est un fruit qui ne pousse que sur les arbrisseaux : sur les arbres grandis et battus parla tempête, parfois quelques fleurs apparaissent, ma s pour s’effeuiller aussitôt. Vos enfants vieilliront à leur tour, trop tôt pour eux et pour vous. Ilâtez-vuus donc de leur donner des joies pendant qu’ils peuvent encore les savourer. Mais vous êtes pauvres ; et à la fin du mois souvent l’argent est bien rare chez vous. Est-ce que l’on est plus riche en An...