Extrait du journal

La comparaison des mercuriales semblerait suffisante pour expliquer la préférence accordée par les navires en 1903 à l’escale d’Alger où le prix des fournitures en exécution de contrats s’est maintenu de 1 fr. 60 inférieur aux cours pratiqués à Gibraltar. Mais il est à remarquer que les opérations libres se sont traitées dans ce dernier port à des taux plus avantageux qu’à Alger ; il paraîtrait donc naturel quelles aient été peu nombreuses dans ce dernier port, si la différence des cours était la seule cause déterminante des relâches. Il n’en a rien été : des renseignements précis permettent d’affirmer que les livraisons courantes ont représenté à Alger, en 1903, 10 0(0 du mouvement total. Il est donc certain que, sur 1.860 navires ayant relâché pendant cette période, plus de 180 ont adopté l’escale algérienne uniquement pour bénéficier des avantages qui lui sont particuliers : situation géographique, facilités d’accès de jour et de nuit, rapidité des opérations, garanties de quantité et de qualité, etc......