Extrait du journal

Le rapport général sur le projet de budget pour 1905, présenté aux Délégations financières algériennes au cours de leur session de mars dernier, par M. de Sollier, au nom de la commission des finances de cette assemblée, offre un intérêt capital sur un point fort délicat. Il s’agit de l’interprétation à donner à la loi de 1900, qui, comme on sait, règle les rapports financiers entre la métropole et la colonie et, plus particulièrement, de la nature et de la portée du droit de contrôle que cette loi confère au parlement français sur le budget algérien. Il y a, en cette matière, comme le germe d’un conflit, en tous cas une dissidence bien accusée, entre les Chambres métropolitaines et ce parlement au petit pied qu’on appelle les Délégations algériennes. Il serait désirable qu’une définition précise intervint avant qu’il ne s’aggravât. Ce sera aux rapporteurs du budget de l’Algérie pour 1905, près la Chambre et le Sénat, qu’il appartiendra d’en rechercher les termes et de faire qu’ils soient facilement acceptables pour les deux parties....