Extrait du journal

Entre les diverses conventions qui nom- , posent notre récent traité colonial avec l’Angleterre, c’est celle relative à TerreNeuve qui a soulevé les critiques les plus violentes et, suivant nous, les moins justifiées. Une certaine opposition, qui cherchaux point d’appui en Bretagne et s’adresse volontiers aux populations maritimes, a prétendu que la cession des privilèges qui nous avaient été concédés sur le french Shore, à une époque où leur exercice ne pouvait avoir rien d’abusif, suffirait à ruiner notre marine en supprimant la meilleure école où se formaient nos marins et en leur enlevant la meilleure part de leurs ressources. Rien de plus inexact comme nous allons l’expliquer plus loin. Mais il importe de remarquer tout d’abord le danger que couraient ces privilèges, qu’un arrangement provisoire et renouvelé d’année en année, garantissait seul aujourd’hui. 11 aurait suffi d’un refus du Parlement de Terre-Neuve pour amener des complications inextricables. Une conciliation s’imposait. Elle ne pouvait évidemment consister — même contre compensations équivalentes — a abandonner tous nos droits terre-neuve. Il fallait distinguer. Notre privilège au French-Shore se composait de trois éléments :...