Extrait du journal

Aussi, dès le deuxième ou troisième jour de la traversée, quand il y a à bond un convoi d’immigrants, des unions te dessinent. Et, comme tout doit se passer dans les formes, les fiancés viennent demander au commandant du bord de les bénir. Cette consécration légale a d'ailleurs un très grand intérêt au point de vue de la répartition des immigrants au moment de leur arrivée à Maurice: le» coolies légitimement unis, conformément à leur statut personnel, ne peuvent être séparés. Aussi les célébrations des mariages ne chôment point pendant ces traversées et elles ne manquent pas non plus de pittoresque. La fiancée arrive parée de fleurs, de bijoux et de bracelets,car il n’y a pas d’indienne, si pauvre qu’elle soit qui n’ait aux poignets et aux chevilles...