Extrait du journal

ROBERT LE DIABLE C’est une chose convenue qu’un opéra qui a longtemps sommeillé dans les cartons, eût-il fait événement dans son temps, doit avoir nécessairement vieilli. a Robert le Diable * n’a pas échappé à la loi commune. A entendre certains critiques qui se piquent de dilettantisme, la musique serait affaire de mode, tout comme la forme des chapeaux ou la coupe des vêtements. Ils parlent de Meyerbeer d’un ton délibéré qui est le plus plaisant du monde. Bonhomme, ont-ils l’air de lui dire, tu as fait sagement de mourir. Nous ne sommes plus gens à nous incliner devant « l'artificielle grandeur » de tes œuvres. Autre temps, autre musique; — et entre nous, mon excellent bon, la tienne a v. eu. Pour un peu, ils ajouteraient à la manière du neveu de Rameâu : « Tu as beau faire, à l’octave, à la septième : « Hon, hon ; han, han, tu, lu, tu, turlutât, avec un charivari de diable, ceux qui commencent à s’y connaître et qui ne prennent * plus du tintamarre pour de la musique, ne s’accommoderont jamais de cela. •...