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La Presse théâtrale, 7 septembre 1862

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La Presse théâtrale
7 septembre 1862


Extrait du journal

Notre procès. Nous avons depuis longtemps l’habitude, dans cette feuille, d’entretenir le moins possible nos lecteurs des choses qui nous sont personnelles. C’est pour cela que nous nous sommes abstenus de dire un mot du procès que nous avait intenté le comte Louis-Adolphe — Le Doulcel — de Pontécoulant, homme de lettres, à raison d’un article que nous avons publié ici le 20 juillet dernier. Nous nous étions borné, dans cet article, à faire ressortir quelques infirmités li éraies de M. le Doulcel ; mais tout Doulcel qu’il soit, ce comte appartient au gents irritable sagum, et, piqué au vif de notre critique, il n’aspirait pas à moins que de nous la faire payer 6,000 francs! Nous n’estimions vraiment pas à ce prix notre littérature, et comme nous tenons à rester honnête homme, nous nous préparions à faire tous nos efforts pour démontrer à la sixième chambre que notre pauvre petit article ne devait pas être coté si haut ; nous avions même, à cet effet, emprunté la parole de Me Frédéric Thomas, aussi expert dans les choses littéraires qu’habile orateur et jurisconsulte savant. L’affaire venait le 27 août. A l’heure indiquée, nous étions à l’audience, M. Giacomelli et moi, mais M. le comte de Pontécoulant, lui, n’y était pas. Il paraît qu’il était revenu Doulcel comme devant et n’avait rien trouvé de mieux que de se désister. Nous estimons que c’est là ce qu’on appelle une mauvaise plaisanterie. Faire citer les gens un mois àl avance, tenir pendant tout ce temps-là l’épée de Damoclès de la condamnation suspendue sur leur tête, leur occasionner mille désagréments et les forcer à aller pour une misère troubler un avocat dans ses graves méditations; leur faire faire un déjeuner précipité, payer une course au cocher, et absorber deux heures d’audience, le tout pour le roi de Prusse, voilà des méfaits que, tout roturiers que nous soyons, nous ne voudrions pas avoir sur la conscience. Hâtons-nous de dire que ce n’est pas M. de Pontécoulant que nous en rendons responsable. Nous savons très bien que M. de Pontécoulant n était là qu’en nom et qu’un autre personnage dirigeait contre la Presse théâtrale et musicale cette procédure dans un but pur et simple d’intimidation. Nous avons le tort de dire hautement notre pensée sur le mérite d’Alphonse Sax junior, frère d’Adolphe Sax aîné : c’est là un crime qu'on ne nous pardonnera pas aisément....

À propos

La Presse théâtrale est une revue artistique et littéraire ayant paru de façon hebdomadaire entre 1855 et 1865. On y trouve des critiques, des chroniques et des recensions d’ouvrages. Il prend la suite du Colporteur et est remplacé par La Presse musicale.

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