Extrait du journal

La Femme aux cornichons, de MM. Siraudin et Delacour, est.une femme fortement rembourrée qui voudrait bien montrer un peu sa charpente; pour maigrir, rien ne lui coûte, ni les courses à Neuilly avec un panier sous le bras , ni les harengs, ni les épinards, ni les cornichons, dont elle se nourrit exexclusivement à tout bifteack,voire même à tout farineux, ni les maîtres de danse, ni les maîtres de boxe qui provoquent la sueur... c’est comme si elle chantait... et cela la désole, car son mari, qui adore la flûte, pourrait Lien cesser de l’aimer. Or, le mari a visité naguère l’Orient, et il y a enterré ses illusions de jeune homme. Aujourd’hui, on aurait de la peine à trouver un amateur plus... mahométan à l’endroit des formes Tout est donc pour le mieux , dorénavant madame laissera agir la nature....