Extrait du journal

par M. Léon Laya. {Extrait de la Gazette de Paris). Il y a dans la nouvelle pièce une idée juste et une idée fausse. L'idée juste, c’est qu'il n’est pas besoin d’écrire des livres ou de rimer des sonnets et des odes pour aimer les lettres et la poésie, et que les plaisanteries surmenées des rapins et des gentillettes de lettres contre les bourgeois, c’est-à-dire contre une classe entière de la société, sont trop souvent ridicules et injustes. L’idée fausse, celle qui prétend justifier le titre de la nouvelle comédie, c’est qu’on se rétrécit le cœur en voulant agrandir son cerveau. Par exemple, un notaire a toutes les chances possibles de devenir un fils excellent, un tendre époux, un père de famille dévoué; mais ces qualités lui sont interdites s’il a le malheur d’être un grand poète ou un romancier de génie....