Extrait du journal

actes, de MM. Th. Barrière et H. de K ck. Il est extrêmement tare qu’un roman transporté au théâtre satisfasse complètement le spectateur; dans son passage du livre à la scène, les événements se resserrent dans un cadre presque toujours trop étroit, les caractères disparaissent on se rapapetissent; les personnagesqui nous ont souvent le plus intéressé sont réduits à l’état de simples comparses, tandis que d’autres laissés au second plan prennent des proportions relativement gigantesques. Il faut pour faire passer tout cela le talent fécond et éminemment dramatique d’Alexandre Dumas père ou de quelque habile charpentier, tel que. d’Ennery; certes, M. Barrière est une des gloires de notre théâtre contemporain, et ses succès sur nos scènes de genre sont de sûrs garants de son habileté; mais jusqu’à ce jour, si nous eu exceptons YOutrage, en collaboration avec Plouvier, l’auteur des Faux Bonshommes n’a jamais été heureux au boulevard, c’est que le talent tout d observation de M. Barrière se prête mal aux exigences du drame qui veut avant tout une action et non des mots, de l’esprit et des caractères....