Extrait du journal

semaine. Les bains de mer, vous les connaissez, n’est-ce pas? Ici et là, dans la Manche, l’Atlantique et la Méditerranée on se baigne selon des us depuis longtemps acceptés par les gentlemen et les merveilleuses.— Celles-ci sont encapuchonnées dans d’horribles carreaux de laine, bordés de liserés multicolores, et prennent, sous cet accoutrement, des airs lamentables de momies de basse extraction. Ceux-là, résument le costume nautique en un simple caleçon qui s’en va des montagnes abdominales, jusqu’aux vallées dessinées par les cuisses. Seulement, ce négligé qui rappelle la feuille de vigne primitive, n’exclut pas la coquetterie d’une façon aussi absolue qu’on pourrait l’imaginer. Le caleçon tient à cette heure une place notable dans les articles de modes. Les baigneurs obèses le portent collant; les maigres le font confectionner large et bouffant vers la ceinture, à l’instauré des anciens haut-de-chausses mousquetaire. Puis, il y a le choix des couleurs qu’il s’agit d’harmoniser avec les tons plus ou m ins colorés de la p^au. Ce n’est pas tout: laissez faire la fantaisie — div. fantasia ! — et vont, en verrez de belles*! — Les hommes de sentiment portent des scènes KEsther et Némorin, imprimés sur le tissu de soie ou de coton. J’ai reconnu un épisode navrant de la Case de ronce Tom, sur le ventre d’un ancien député négro pile. Mais, le lion de la saison, le héros de la fashion, est sans contredit un jeune mi liminaire anglais pris de spleen depuis sa rupture avec une figurante de Hm -Market. Il a fait peindre— à l’huile! — le portrait de l’infidèle sur le simple appareil ci dessus nommé; et, dans sa douleur, il lui arrive souvent de s’habiller avec des distractions telles que l’impérieuse tête de la dame se trouve placée,., ailleurs que sur le cœur de l’amant passionné....