Extrait du journal

Bmzoïr , chargé d'affaires de la Russie près la cour de "Madrid , datée de Saint-Pétersbourg } le 2J novembre 179.5. L'impératrice de Russie, monsieur, a appris par les feuilles publiques, la paix conclue entre 1 Espagne et les français *x et le mécontentement qu'un événement aussi désagréable qu’inattendu a fait éprouver à S. M. a du cire encore augmenté , lorsqu’elle en a reçu la confirmation par le ministre de S. M. catholique. Cependant 1 impératrice , au milieu des liaisons nouvelles qui subsistaient si heureusement entre elle et S. M. catholique, a eu trop d'occasions d’apprendre à connaître les véritables sentiers de ce prince , pour noire pas absolument convaincue que les circonstances ks plus impérieuses ont pû seules le déterminer à faire violence à ses principes. Sans doute il en a coûté infiniment à son cœur pour entrer en négociation avec ceux qui ont conduit sur l'échafaud et immolé le chef de son illustre maison , et à conclure ensuite un traité de paix avec les perturbateurs de la sûreté et de la franquiilitc de l’Europe. Personne n’a apprécié et ne juge mieux que S. M. I. les contrariétés et les obstacles que S. M. G. a dû surmonter , a * tuel de pouvoir se résoudre à une pareille démarche, qui , d'après les apparences , a été l’effet de la nécessité la plus pressante et du danger le plus imminent. S. M. I., qui ne peut expliquer d'une autre manière ces motifs qui ont porté S. M. G. à séparer ainsi scs intérêts de ceux de la coalition , persiste fermement dans l’opinion que S. M. G. 1 malgré ce...