Extrait du journal

PARIS , 4 MARS. LE DISCOURS DU TRONE. S il était vrai qu'en toute occasion le discours de la couronne, à l’ouverture des sessions parlementaires, dût être considéré comme l’expression exclusive de la pensée des ministres, les choses se passeraient comme en Angleterre ; le chancelier de Véchiquier présidant, ce que nous appelons la séance royale , viendrait lire aux pairs et aux députés les paroles qu'une fiction légale met dans la bouche du Roi, mais 3ui ne sont réellement que le résumé des intentions u cabinet. S’il n’en est pas ainsi en France, si Je Roi y vient en personne ouvrir la session , si lui-même parle aux chambres’assemblées, ce n’est pas probablement qu’il ait cfn nécessaire , pour donner plus de crédit à ses ministres . de se faire leur procureur fondé , l'in terprète royal de leurs intentions. A la place de la fic tion adoptée par le gouvernement anglais , il y a chez nous nne réalité. Le ministère administre , mais le Hui gouverne. Ceci posé , il frétait pas difficile de pré...