Extrait du journal
FRANCE. Saint-Cloild, 4 aout. S. M. a entendu la messe a la chapelle du château. A une heure, le Roi a présidé le conseil des ministres. — Monsieur et les princes ses augustes fils sont allés à la chasse dans le bois de Boulogne. Nouvelles de Paris, du 4 août. La Quotidienne est aujourd’hui en butte à plusieurs atta ques de journaux de toutes les couleurs. « La Quotidien/te , dit VIndépendant, ne pardonne pas à M. Dupin d’avoir sou tenu , dans son plaidoyer, que la France était en France. » L Indépendant sait tout juste ce qu’il faut de géographie pour résoudre celte grande dilliculté. Nous ne disputons pas sur ce point important ; nous voulons savoir si, lorsqu’une troupe de brigands aimés est parvenue à bouleverser un pays, à ren verser se» institutions, à proscrive son Dieu, à massacrer ses prêtres et ses 101s, à amonceler des ruines, à faire de chaque habitant une victime ou un bourreau, à pervertir le carac tère de la nation, à abrutir le peuple, à rendre ses mœurs féroces. Nous voulons savoir, s’il leste encore au milieu de ce peuple quelques vestiges de l’ancienne patrie, et si VIn dépendant consentirait à l’adopter , lorsque d’un autre côté il verrait s’enfuir un Roi, une famille royale , des citoyens iidèles, emportant avec eux le caractère antique de la nation , ses mœurs, ses lois , sa religion. Nous revenons sur celle question , parce qu’elle est grave. Les révolutionnaires ont besoin de justifier leurs crimes , et pour cela ils publient des doctrines anti sociales, puisqu’elles tendent à rompre tous les liens qui attachent les peuples à leurs" chefs légitimes. « La pallie est une et ne peut être divisée», dit VIndépendant. Nous l’avouons, et c’est bien pour cela que nous 11e voulons pas que , s’il plait à une troupe de van dales, de renverser les lois pour s’ériger en pouvoir, ou à un soldat de faire un sceptre de son sabre , les sujets deviennent obligés de$ s’attacher au sol pour y subir là servitude. Non , le patrie d’un peuple libre n’est pas aux pieds du trône d’un despote, ou à la porte d’une assemblée de séditieux. L'in dépendant peut se trouver bien là ; il y a des hommes pour qui la servitude est profitable ; ce ne sont pas ceux qui s’ar rangent le mieux de lu soumission aux lois. Et voyez la maladresse du journal à citer les faits qui ne font qu’établir nos principes. Les étais, pendant la captivité du roi Jean , ne crurent pas que la patrie lut dans la prise»...
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
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