Extrait du journal
» rempli des bénédictions du ciel. M. le ministre d’Autriche a répondu : « Au nom de S. M. l’empereur, mon auguste maître, je prends la liberté, » eu égard aux relations amicales qui existent depuis des siècles entre ces » deux augustes maisons, de porter les santés de LL. AA. RU. Mgr le grand » duc et M,ne la grande-duchesse. » L’impression qu'a produite dans tous les esprits la cérémonie religieuse aussi bien que la part que le grand-duc a prise à la célébration de cet anni versaire, a prouvé la vivacité avec laquelle vit le souvenir des grands évé nemens qui ont marqué le règne d'un souverain auquel l’Europe paie le tribut d’un respect mérité. Le banquet a été suivi de divertissemens auxquels la population entière a pris part. On commence à prendre à Vienne des mesures contre l’introduction en Hongrie d'écrits immoraux et dangereux. Les ballots de livres venant d’Al lemagne , et eu particulier de Leipsick , et adressés aux libraires de Presbourg , l’esth , Casehau , etc. , sont mis sous le séquestre à leur passage à Vienne , parce que Ton a appris que les libraires de la Hongrie trouvent moyen de débiter des ouvrages prohibés , en dépit des réglemens sur la censure. L'ouvrage qui se répand le plus en ce genre est celui de Boërne , intitulé : Lettres de Paris. En attendant, les calomnies qu'il contient contre l’Autriche sont si grossières, et d’une fausseté si évidente, qu’elles ne peu vent avoir aucun effet sur l'esprit des bons citoyens. On regarde comme plus dangereux les Promenades d’un Poète de demie, parce que le venin y est plus caché , et les calomnies plus habilement présentées. ETATS-ROMAINS. — Rome., 2'J février. (Correspondance particulière.) L'ambassadeur français devait donner, le 2(i, un bal masqué. Après bien des démarches , des pourparlers, il avait réussi à décider beaucoup de per sonnes à accepter son invitation. La nouvelle arrivée d’Ancône interrom pit celte fête. M. de Saint-Aulaire a voulu, dit on, donner sa démission et se rendre à Naples. 11 affecte d’être très-mécontent du rôle qu’on lui fait jouer. Peu de jours avant, il avait traité les Romagnols de factieux. Le Pape parlerait de se retirer dans les états de l’empereur d’Atitiiche , et de s’éloigner d'un pays qui méconnaît la voix du vicaire du Christ. Mais avant, il lancerait un manifeste pour se plaindre de l'entrée des Français eu Italie ; il ferait surtout sentir que les peuples sont assez malheureux sans avoir encore à souffrir les frais de deux invasions. Le Pape a appelé les Autrichiens , mais il ne veut pas entendre parler des Français. Voici la proclamation que le général Cttbières vient d’adresser aux habitans d'Ancône : « Citoyens ! » Les troupes françaises viennent occuper votre ville. La mission de paix et de garantie qu’elles doivent remplir est toute dans l’intérêt de votre pays et de votre souverain. Accomplie avec loyauté, elle resserre plus étroite ment encore les liens d’amitié qui unissent depuis longtemps la France et les états de l’église. Les soldats de sa majesté le roi des Français Louis-Phi lippe, dont on m'a confié le commandement, suivront les traditions d’hon neur, de devoirs et de considérations que l'armée française a laissées parmi vous. Ils prêteront leur appui aux lois et aux magistrats chargés de les faire exécuter ; c’est votre estime qu’ils viennent conquérir, et ils la mériteront par leur discipline aussi bien que par leur courage si l'occasion s’en pré—Marie-Louise vient d’annuler la procédure de l’affaire intentée aux indivi dus compromis dans le mois de février 1831. Les tribunaux n’ont pu sou tenir l'accusation. Elle ne fait grâce qu'aux personnes dont elle a obtenu des révélations ou d'autres services. PORTUGAL. — Lisbonne. 25 février. ( Correspondance particulière. ) Un navire anglais venant de Terceira a mouillé dans le Tage le 22 du cou rant , amenant a son bord deux officiers portugais qui ont déserté de cette île. S. M. ayant accordé une audience à ees deux officiers, en a reçu des renseigueraens sur l’état de Terceira et sur l’arrivée de don Pedro dans cette île. En arrivant, don Pedro aurait suspendu la régence , et pris le gouvernement et l’administration des îles dans tous les départemens ; des destitutions auraient eu lieu tant dans le civil que dans le militaire, ce qui aurait produit un grand mécontentement. Les habitans de l'île sont ruinés , on leur prend tout et on ne paye rien , et en outre ils sont en butte à toute sorte de vexations. La mésintelligence et la méfiance règne entre les auto rités civiles et militaires. Les révolutionnaires de Terceira ont profité encore de ce bâtiment anglais pour envoyer des écrits incendiaires dans notre ca pitale....
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
En savoir plus Données de classification - casimir périer
- madier de montjau
- thiers
- don pedro
- guizot
- merle
- autriche
- si ma
- britannique
- quant
- france
- ancône
- autriche
- europe
- alger
- italie
- grèce
- belgique
- angleterre
- londres
- armée française
- banque de france
- s. a.