Extrait du journal
formes et dans differentes contrées , prouve qu’il y a une cause de mal réel , générale et permanente dans la société , et que cette cause a été jusqu’à ce jour ou méconnue , ou plus puissante que les moyens employés pour la combattre ou la détruire. » D’après cela, on peut apprécier à sa véritable valeur ce cri rassu rant du juste milieu : qu’il n’y a rien de politique dans les événemens de Lyon. Il y a plus que de la politique, il y a de l’ordre social tout entier. Il ne s’agit pas, il est vrai, de chasser du pouvoir M. Périer et ses adjoints , ni d’y placer au sommet Henri V ou Napoléon IL II ne s’agit pas assurément de substituer le bonnet républicain à la cou ronne monarchique, changemens qui par les temps qui courent, n’ont rien de bien difficile , mais il s’agit de faire qu’il v ait du pain la eù il y a faim, qu’il y ait du bien-être 1k où il y a souffrance et misère. Or, changer ainsi le mal de tout un peuple en bien n’est pas i’œuvre ' d’un jour, n’est pas un travail si aisé que celui de bâcler une consti tution en cinq heures, de poser une couronne ramassée au milieu des pavés sur le iront du successeur d’Henri V. C’est une œuvre longue, difficile, qui exige une volonté forte et une grande intelligence sociale de la part de ceux qui se chargent de l’accomplir : nous ne pensons F as que le gouvernement actuel de Louis-Philippe soit de taille a exécuter. » — Ou lit ce qui suit dans le Messager de Gand : « Tous les citoyens honnêies, les libéraux, et les vrais patriotes de cette ville viennent d’apprendre avec effroi que l’association patrio tique allait renaître , et reprendre ses assemblées sous le prétexte de fournir des secours aux Polonais. C’est k la salle des Brasseurs, ber ceau du club, que la première réunion est indiquée pour vendredi. On se souvient encore des excès provoqués par cette association au nom du patriotisme et de la liberté, et 10 n ne peut espérer, à la vue de certains individus qui en font partie, qu’au nom de la bienfaisance et de l’humanité, elle apporte quelque modération a ses scandaleuses saturnales. D’après notre constitution, les Belges ont le droit de s’as socier, mais elle ne leur accorde pas la licence de conspirer contre la paix publique, la propriété et la vie des citoyens....
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
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