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La Quotidienne, 12 juin 1846

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La Quotidienne
12 juin 1846


Extrait du journal

aussi atroce. Le fait d’un assassinat lui-même était-il bien constaté ? La police se trouve en face d’un problème qu’elle ne pouvait tésoudre. Nul motif apparent ; il n’y avait pas la moindre probabilité de haine ou de vengeance. Point de cu pidité, puisque l'argent, les objets de prix n’avaient point été détournés. D’ailleurs, comment expliquer la disparition des assassins. Ils n'avaient nulle issue pour s’enfuir ; ils ne s’étaient point sauvés par les croisées puisqu’elles donnaient sur une cour et qu’il n’y avait, à proximité, aucun luit sur lequel on pût sauter. Ges fenêtres étaient non seulement fermées en dedans, tuais encore condamnées, retenues par des clous, ainsi que s’en assura le juge instructeur. On n’v comprenait absolument rien. Le jeune clerc de notaire fut arrêté, bien qu’aucune charge sérieuse ne parut s’élever contre lui; mais il faut bien que la police montre son zèle par quelque incarcération. Bci nier parut s’intéresser vivement à celle affaire ; il lisait avec avidité tous tes détails que publiaient les journaux à cet égard. Fidèle à ses habitudes de réserve et de laciturnilé, il resta tout un jour sans entamer la discussion sur un sujet qui le préoccupait. Durant une promenade que nous faisions en semble, le 11 juillet au malin, après un long moment de si lence, il nie demanda tout d’un coup quelle était mon opi nion au sujet du mystère de la rue de l’Ouest. Je répondis que je ne voy ais aucune solution possible à col inexplicable événement et que, d’accord en cela avec la ville entière, il n’y avait nul moyen d’avancer une explication raisonnable ; nul espoir de retrouver la trace du coupable ou des coupables. Ge n’est pas d’après les recherches faites jusqu’à présent, nie répondit Bernier, que je juge delà possibilité de découvrir les moyens d’éclaircir tout ceci. La police quelqu’habile qu’on la suppose, ne s’élève guères au-delà de la finesse. Elle agit sans méthode ; elle n’obéit qu’au système où la dirige le be soin du moment. Elle fait grand étalage de ses mesures, mais, fort souvent, ces mesures ne sont nullement propres à atteindre le but qu’on se propose. L’homme le plus intelli gent qu’elle ait vu b l’œuvre, Vidocq, avait de la persévé rance et savait deviner avec bonheur. Mais il lui manquait 1...

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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