Extrait du journal

avaient épuisés, ils étaient vaincus,|s’il eut fallu combattre. C’en était fait des novateurs s’il eut paru quelque composition grandiose, telle qu’en produisait l’école de David aux bons jours. La comparaison eût sans doute été décisive; mais cette victoire offerte ne lut point saisie ; les classiques avaient déserté le salon, pour se retranrli r prudemment dans des plafonds. La quasi-défaite du romantisme1 ne lut. donc point authentiquement constatée, et l’on dût attendre, une nouvelle épreuve. Telle était la situation des deux partis à la lin de l’exposition de 1827. Longue a été la trêve accordée aux combattant. Ont-ils mis ce temps à profit ? C’est ce que l’examen du salon doit nous apprendre. Déjà nous avons signalé la retraite de presque tous les chefs de l'école classique ; mais ou ne s’apperçoit pas que la petite armée romantique ait fait de nombreuses recrues; et, si 31. de Triqueti lui promet un chef habile et expérimenté , nous ne voyons pas quels secours lui prêteront M3I. Boulanger, Dirai, Bard, Cuny et le Poitevin. Eu re vanche, elle 11’a point éprouvé de notable défection ; elle ue regrette que M. Champmartin, qui s’est retranché dans le portrait, espèce de retraite honorable, où l’on 11’a guère de public que ses modèles. Au reste, avant tout examen détaillé , on peut, en général, établir deux laits comme incontestables : d’un côté la décadence progressive de cette école classique , si brillante jusqu’à nos jours ; de l’autre , la halte marquée de l’école romantique, dont les attaques téméraires de la dernière exposition se sont transformées en une petite guerre de chevalet. On dirait, à voir cette dislocation , ces tàtonnemens, qu’un découragement profond s’est emparé du moral des artistes. Disposition qui ne peut être méconnue, soit qu’elle ait sa source i dans des préoccupations étrangères à leurs travaux , soit qu’elle ré sulte du malaise et de l’incertitude que jette dans leur esprit la mise en question de tous les principes er>n-* • de l’art, adaptés depuis...