Extrait du journal

Voici l’un des épisodes de ce terrible inc endie : « Par l’effet de l’excessive chaleur que répandait l’embràsement du llopfenmarkt, le plomb qui couvrait la tour de l’église de Saint-Nicolas se fondit en se répandant comme une pluie de feu sur les pompiers, qui se virent forcés à se retirer au plus vite avec leurs pompes, dont le ser vice était devenu impossible dans ces circonstances. Dès lors les flammes enveloppèrent bientôt la tour, et ayant pénétré jusqu’à la charpente, ce magnifique édifice qui jusqu’alors avait résisté à la lente destruction des siècles, ne fut plus qu’une effrayante masse de feu. Entamée et rongée jusque dans ses entrailles, la tour commença à chanceler, et diverses grandes cloches qu’elle renfermait tombèrent avec un fracas terrible. Ce fut pour ainsi dire le signal de son entière destruction. *Un saisissement général s’empara des milliers de personnes accourues pour porter des secours, et ce ne fut pas sans raison, car un instant après, cette niasse de feu s’écoula avec le bruit du tonnerre, eu cou vrant de ses débris enflammés les maisons voisines du côté de Neuen Bourg, et en moins de cinq minutes In rue entière, ainsi que le cime tière près de l’église, offrait l’aspect d’une vaste mer de feu, qui au bout d’un quart d’heure avait dévoré église, maisons, le quartier entier. Il faut l’avoir vue, vue de ses propres yeux cette scène de destruction et de terreur pour la concevoir, pour croire à sa réalité. • —Nous apprenons avec plaisir, dit le Courier anglais, que les com pagnies d’assurances anglaises n’avaient assuré aucun édifice public ou privé, ni magasin à Hambourg. Les édifices et magasins doivent être assurés par l'Etat, et une taxe est annuellement perçue à cet effet....