Extrait du journal
me la Dauphine, qui a bien voulu parcourir toutes les rue» jusqu au château au très petit pas , entourée de la garde nationale et de toute la population. Parvenue au château, Madame la Dauphine a daigné recevoir des fleurs que plusieurs jeunes personnes lui ont offertes , et admettre ensuite les autorités locales. Après le déjeuner, LL. AA. RR. réunies ont monte dans des voilures de campagne, et après avoir visité l’église parois siale et celle du collège, elles se sont dirigées vers le Tré— port, situé à une lieue d’Eu. Là elles se sont embarquées sur un léger vaisseau préparé à cet effet. De retour au château, Madame la Dauphine a bien voulu admettre plusieurs personnes notables , et permet tre ensuite qu’on lui présentât les dames delà ville. Dans la soirée , il y a eu feu de joie sur la place du château , et une illumination d’un bel effet au portail de l’cglise. Le fieuple s’y est rendu en foule, et a souvent fait entendre es cris de vive te Roi et Madame la Dauphine ! Aujourd’hui, à huit heures du matin, Madame la Dau phine, précédée de ses équipages et accompagnée de toute la famille de Mgr. le duc d’Orléans, nous a quittés. Cette auguste réunion a du déjeuner dans la forêt d’Eu. Ce dé part nous a laissé bien des regrets. Dieppe, i3 août. Hier LL. AA. RR. Madame et Mademoiselle se sont promenées à pied dans la ville, et ont visité plusieurs de nos magasins, où elles ont fait des emplettes. Le soir,Ma dame a honoré le théâtre de sa présence. Philippe , artiste du théâtre des Nouveautés, jouait dans deux pièces. Aujourd’hui, sur les sept heures du matin, LL. AA. RR. se sont embarquées pour aller au Tréport, et de là à la ville d’Eu , chez Mgr. le duc d’Orléans, où elles doivent passer la journée. Mgr. le duc d’Orléans avait envoyé à Madame son yacht pour faire cet agréable voyage par mer. Le beau temps que nous avons depuis quelques jours , et plus encore la présence de Madame et de Mademoiselle, nous ont amené une grande affluence d’étrangers et d’fiabitans de la capitale. Notre ville en ce moment semble Vrai ment un petit Paris, par la quantité de voitures et de da mes élégamment parées qui se promènent à pied et à che val. C’est une des plus brillantes réunions que nous ayons eu jusqu'à présent, c’est un nouveau bienfait que nous devons à notre auguste protectrice Madame....
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
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