Extrait du journal
MÉLANGES. Au milieu de cette épidémie pamphlétaire, où nous viron» depuis deux moi», et dans l'innombrable quantité de brochures, plus ou moins épaisses , que les circonstances ont fait naître, et dans lesquelles les au teurs demandent, pour les fautes passées , un généreux oubli que leurs productions sont bien sûres d'obtenir, on distingue et on lit avec un plaisir malin l’Oraison funèbre de Buonapaite. Dans une brochure de quelques pages, on a rapproché d’une manière plus ingénieuse que charitable , les traits les plus saillants des éloges donnés à f ex-empereur par des gens qui, au bout du compte, étaient payés pour cela. Il faut féliciter l'auteur, de la patience avec laquelle il a compulsé le Moniteur. Son travail fait naître une réflexion; c’est que les mêmes phrases qui, naguère , dans le journal officiel, taisaient frémir le lecteur, citées et réunies aujourd'hui dans l’Oraison funèbre, n'excitent plus que le rire. Ce que c'est pourtant que de changer de place ! Celte singulière apothéose ne peut manquer de plaire à la malice fran çaise. Certaines personnes pourront bien ne pas sourire, en voyant leur nom dans cet opuscule; mais quelques autres seront agréablement sur prises de u'y pas rencontrer le leur. Tout est compensé. On croit que l'auteur , dans une seconde édition, se propose de citer des fragmente du fameux panégyrique de S. Louis, par / abbé Maury, eu regard des principaux traits des derniers mandrtnents du cardinal. — On dit qu'un illustre chorégraphe, bkxé de voir ses ballets si brillants transformés en vaudevilles si simpfs, va, par un droit légi time , emprunter au théâtre de la rue de Chartres, quelques vaude villes pour les mettre en ballets. Tous les aire seront conservés; nous n'aurons à regretter que le* parole» On va même jusqu’à dire que mous ne perdrons rien....
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
En savoir plus Données de classification - l. im
- richmond
- europe
- ascot
- toulouse
- angleterre
- turquie
- genève
- toddington
- russie
- brentford