Extrait du journal

LITTÉRATURE. Le TeioMPHt de la Religion, ou le Roi Martyr, poème épique» par feu Jean-François de l,aharpe, de l’Académie française, avec cette épigraphe (1) : Les trônes sont frappés quand la terre est coupable. Les éditeurs de cet ouvrage nous annoncent dans une pré'ace qu’il» ont hésité à le faire paraître, parce que le /théine n’est que la moitié de ce qu’il devait Are, et que cette moitié même n’a pas reçu dm [auteur le degré de perfection qu’il était capable d’y mettre. C’eût été une véritable perte pour les lettres, si les éditeurs, dont le motif d’ailleurs n'était que louable, arrêtés par une crainte pusillan.me , avaient refusé de publier les fragments précieux que nous annonçons aux lecteurs : sans doute ces fragments ne sont qu'une ébauche; mais ce n’est pas une ébauche informe, c'est le premier jet d’un homme d’un tris grand talent ; on eu jugera parles citations suivantes. L'auteur , après avoir dit dans le début du poème qu’il va retracer les crimes de la révolution, ajoute : Vous, Français, pardonnez : trop heureux si mes pleurs Pouvaient de mes tableaux effacer les couleurs ! Mais des ménagements l’art serait sans excuse; Tout Tunivers témoin se lève et vous accuse. Vos tyrans ont passé dans leur affreux pouvoir Ce que la fable antique inventa de plus noir. Vos nos ST a ES ont absous les monstre» de l'histoire : Les siècles vainement pesaient sur leur mémoire;...