Extrait du journal

charges qui pèseront sur les contribuables en 1802 , les quelques dizaines de millions que presque toutes les villes de France ont été autorisées à s’imposer extraordinairement . c’est-à-dire en sus des charges communes; puis encore les jo millions de l’emprunt de la ville de Paris que , nous autres Parisiens , nous serons bien obligés de rembourser? Que le président du conseil veuille donc bien mettre à la suite les unes des autres ces différentes charges, qui composent, en défi nitive et en réalité, le vrai budget de la France, qui n'est pas celui du ministère, et qu’il nous dise xi ce budget-là se borne alors aux 1 100 millions dont il semble se glorifier , tant en dépenses ordi naires qu’en dépenses extraordinaires ? Et c’est là ce qui nous ramène à notre raisonnement : qu’im porte aux contribuables de payer ordinairement ou de payer ex traordinairement, s’ils paient plus qu’ils ne peuvent! Le total estil différent? voilà toute la question. Est-il moindre? voilà tout l’in térêt. Vous n’aurez pas toujours cela à payer, dit le ministère ! En attendant, nous le payons ; et quand cela finira-t-il ? Il faut , au moins nous permettre de douter de la parole ministérielle , qui nous avait garanti le repos, la liberté et la prospérité. Mais l’arme ment d’un côté, le désarmement du l’autre, voilà, ajoute le minis tère, la cause de l’augmentation antérieure et delà diminution future. Vous voyez donc bien que cela ne peut pas durer toujours. G est bien aussi notre avis, et eu face de la Révolution , armée ou désarmée, qui détruit tous les principes de droit , d’honneur, de propriété et de travail , et qui demande tout l’argent qu’elle em pêche de circuler, nous disons à notre tour : Cela ne peut pas durer ainsi....