Extrait du journal

qu’un même sentiment de respectetde fidélité conduisait à Londres, s’accordent également aujourd’hui pour déverser le ridicule sur les ouvriers fidèles qui, à leur tour, ont voulu offrir au prince exi lé l’hommage d’un dévouement désintéressé. Courage! Messieurs les ministres; continuez d’inspirer ainsi vos journaux; n’épargnez dans votre colère ni le riche, ni le pauvre, ni l’homme d’un haut rang, ni le citoyen modeste ; vous prouverez ainsi à la France que vous avez à vous plaindre de tout le monde, et la France en couclûra sans doute que tout le monde a à se plaindre de vous. Don nez, M. Guizot, donnez au représentant du principe que vous avez si éloquemment défendu dans d’autres temps, donnez au fils des rois de France le titre de roi de Belgrave-Square ; chargez le Journal des Débats, le même qui a brûlé le plus d’encens autour du berceau de ce jeune prince, chargez-le de démentir par d’in convenantes critiques ses paroles et ses vœux d’autrefois; vous ne détruirez pas pour cela le passé. Vous ne ferez pas que tous vos princes, tous sans exception, ne se soient inclinés respectueuse ment devant celui qui dut être leur roi; vous ne ferez pas que tous n’aient reçu des bienfaits de sa famille; vous ne ferez pas non plus que tous n’aient contracté, en naissant près du trône, l’obli gation plus sacrée sans doute que les devoirs d’un maire de vil lage, de défendre la couronne et de la conserver au fils ainé d’Henri IV et de Louis XIV. Vous pouvez, dans l'impunité du pouvoir, insulter au malheur et à l’exil dont vous avez profité, mais vous ne détruirez peur cela ni l’histoire, ni la morale, ni la raison des peuples, ni la justice de Dieu....