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La Quotidienne, 27 février 1826

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La Quotidienne
27 février 1826


Extrait du journal

k exacte bienséance ; ce seigneur anglais y tient renfermée en grand secret une jeune et jolie personne nommée Edith ; pourquoi l'y tient-il renfermé ? c’est ce que je ne pourrais expliquer. Est-ce mon intelligence qui a été en défaut ? est-ce l’auteur qui ue s’est point expliqué assez clairement ? je l’ignore. Ce qu’il y a de certain, c’est que la jeune Edith y vit extrême ment retirée avec, une vieille gouvernant» bien bavarde, bien curieuse , et qui est dans une ignorance presqu absolue sur ce qui concerne sa pupille; elle lui a été remise à l’âge de deux ans, avec une lettre ; depuis, lord Derby s’est présenté avec une lettre de la même écriture sous le nom de Henri Belton ; il est venu voir très-fréquemment Edith , et son empresse ment ne laisse point même à la jeune personne le temps de désirer; ses vœux sont aussitôt remplis que formés. De telles prévenances ont jeté d’étranges soupçons dans l’esprit de la vieille duègne ; elle fait part de ses inquiétudes à Edith qui ne peut les concevoir. Peut-on , dit-elle, avoir d’autressentimens que ceux de la reconnaissance pour un homme qui a une physionomie si sérieuse et qui d’ailleurs a trente-six ans ? tout cela ne rassure pas la duègne sur les intentions de Henri Belton ; mais voici bien un autre danger qui se présente. Un jeune officier aux gardes , nommé Georges, a vu autrefois Edith en Ecosse; il en est devenu amoureux, cela va sans dire, et il a découvert sa retraite. Edith qui de son côté l’a remarqué , le voyant passer sous scs fe nêtres , a laissé tomber par mégardc son mouchoir. Le jeune homme s’eu saisit, veut le rappoi ter, mais toutes les portes étant closes, il tranchit la muraille du jardin et le voilà dans la maison. Henri Belton était absent ; il revient tout-à-coup. Quel embarras pour la duègne ! on le fait cacher dans un petit pavillon. On présume bien que Belton va avoir besoin d’y entrer; en effet, il franchit le seuil ; Edith et sa gouvernante sont dans des transes mortelles ; qu’elle est leur surprise , en voyant Belton et Georges soi tir eu s’embrassant ; Georges a reconnu son oncle dans Belton. J’ai oublié de • dire qu’à peine Belton était arrivé , qu’un officicr,de justice s’est présenté ' pour visiter sa maison, et pour cherener un jeune homme qui s’était battu...

À propos

Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.

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