Extrait du journal
lord Grey ; seulement nous doutons que cet habile ministre soit assez fort pour mettre ces plans a exécution. (Times.) —Les feuilles françaises se plaignent de ce que de ce cote-ci de la Manche, on semble soupçonner les vues de la France à l’égard de la Belgique, et qu’on cherche à semer des germes de division entre les deux pays. Ces plaintes, répétées dans le .ïournal des Débats, nous engagent a dire, de la manière la plus apiifcale, quelques mots sur cette épineuse affaire. Et d abord, nous savons parfaitement, et la France le sait bien aussi, qu’elle voudrait bien avoir les provinces belges : ce vœu est également celui du royaliste et du républicain , des amis de Louis-Philippe et des partisans de Charles X. Nous savons encore, et la France le sait aussi, qn’ctlc ne manque pas de certains partisans enrages en Belgi que, et surtout à Bruxelles, partisans qui» bien que la France puisse repousser l’acquisition de la Belgique par des moyens déshonnêtes , seraient cependant disposés a la lui octroyer par quelque moyen que ce fut, sacrifiant à cette combinaison et l’honneur et la bonne foi ; partisans qui ne cesœnt, même depuis la paix générale, de travailler sans relâche dans ce but. Enfin, quoiqu’il soit possible que la France ait été stimulée par des motifs purs et des sentimens d’humanité , en marchant en Belgique pour refouler chez etix les Hollandais, nous ne pouvons cependant nier que sa résolution a été prise d’une manière un peu précipitée, et avant que les autres grandes puissances eussent pu être consultées sur la mesure en elle-même, bien que le principe qui tendait à arrêter l’effusion du sang eût été sans doute admis ^ans un sens général. Voila, indépendamment de beaucoup d’autres circonstances de moindre importance, les faits qui ont donné naissance aux soupçons, faits qui résultent, nous l’avouons, plus encore de la situation de la France et de l’opinion nationale, que de la conduite du gouverne ment. La France a eu le malheur de se trouver dans une fausse situa tion ; mais nous ajouterons que les soupçons qu’on a pu injustement concevoir, ne la justifieraient pas si elle prétendait en effet exécuter les projets qu’on lui attribue. Il lui appartient (elle le peut) d’effa cer les soupçons , de dissiper le nuage. Qu’elle quitte la Belgique aussi promptement qu’elle y est entrée; si l’honneur est sou but, sa route lui est clairement tracée. (Times.) — Le Courier contient une lettre de Prusse, qui lui donne l’état des forces militaires de ce royaume. En voici le chiffre d’après ce do cument ; Armée Prcssienne. > • 1 Troupes de ligne Ai00,000 hommes. Réserve et premier ban de la landwehr. 220,000 - : Second ban de la landwehr 180,000 «...
À propos
Publié d’abord sous le nom La Quotidienne en 1792, ce journal royaliste est l’organe principal de Joseph-François Michaud. Historien des croisades, ce dernier est d'abord républicain, puis devient royaliste par hostilité à la Convention. Ces revirements firent changer le journal de nom plusieurs fois durant la Révolution, l’Empire et la Restauration avant de retrouver, en 1814, son titre initial. En 1815, le journal devient la Feuille du jour.
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