Extrait du journal

M. Peulevey d'abord, puis, en réponse au rapporteur, M. Félix Faure, dan- une très heureuse improvisation, ont fort bien démontré le peu de profit que tinrait l'ouvrier de la prétendue faveur qu'on veut lui accorder. Dans quels cas béniiicierait-il de la pre-omplion légal* que la commission propose d'établir ? Quand la cause de l'accident e.-t incertaine. répond M. Girard, quand il n'y a pas eu de témoins ou que les témoins craignent de dire ce qu'ils savent, de peur d’encourir le ressentiment du patron. Mais ça sont la des hypolhe-es, spis ne trouvent que peu d'applications dans la pratique. En fait, et il suffit p >ur s'en convaincre d'étudier non pa- des statistique- étrangère-, mai- la statistique des affaire- plaideuses Franc», sur cent procès, en matière d'accidents, il n'y en aurait pas cinq qui. à la rigueur, pourraient rentrer dans l’respect cil* <■ par M. Girard. Est-ce pour de- casasse exceptionnels qu'il convient de modifier la loi? Est-ce un remède suffisant à la situation défavorable de l'ouvrier, situation que l’honorable rapporteur a dépeinte lui-même en termes éloquents? Dans -a lutte contre le patron, l'ouvrier trouvera-t-il plus facilement des témoins...