Extrait du journal

Nos amis radicaux se sont bien gardés, et ils ont eu raison, à notre avis, de se mêler en quoi que ce soit aux débats qui s’élèvent au sein du parti socialiste. Et ceux d’entre nous qui ont toujours préconisé l'alliance des gauches, dans le respect mutuel des opinions et des programmes, ne cachent point leur souhait de voir l’union se maintenir chez nos alliés traditionnels. Nous avons connu dans le passé, avant la rupture des socialistes et des communistes, un parti S. F. I. O. d’allures plus intransigeantes, et cependant des hommes comme Léon Bourgeois et Combes n’hésitèrent pas à lui tendre la main dans l’intérêt supérieur de la République. Mais, puisque la presse d’information nous conte par le détail les controverses qui s’élèvent entre les membres des diverses nuances de la S. F. I. O., il nous est permis de constater que dans les thèses d'idées qui s’affrontent et qui sont mises en lumière par les journaux du parti même, celle d’un pragmatisme adapté aux nécessités du temps rencontre une faveur marquée dans les rangs du groupe parlementaire....