Extrait du journal

On n’a pas osé le proclamer à Clermont, devant un public bourgeois ou semi-bourgeois, qui n’est guère friand, surtout depuis la guerre, des services étatisés. Il eût tout à fait regimbé si, sur des questions posées, les jeunes orateurs eussent été forcés de convenir que la mirifique transformation proposée consistait simplement à remplacer des administrateurs ou des directeurs d’établissements de crédit, médiocrement choisis d’aventure — je ne fais pas difficulté de l’accorder — mais du moins informés et faisant corps avec les entreprises, par des fonctionnaires, désigné au hasard, à la « va comme je te pousse » — conséquence inévitable du régime parlementaire — et n'ayant le plus souvent qu’un souci : se faire pardonner par les gens d’affaires à la fois leur intrusion et leur incompétence....