Extrait du journal

mouvement royaliste, j’avais d abord subi l’empreinte de mon milieu, puis, mon inquiétude et ma voracité intellectuelles aidant, ainsi que les circonstances de ma vie j’étais passé daims le camp révolutionnaire et j’avais adopté les doctrines communistes. Déçu par le verbalisée bien agencé de la philosophie modiste et sentant l’impuissance et l’anachronisme du classicisme statique qui caractérise les idées maurrassiennes, ne voyant qu’expédients ou anarchie dans les solutions intermédiaires, j’allais d’un coup à l’extrême opposé. A défaut d’une vérité métaphysique capable de répondre à des questions sans doute insolubles, le marxisme m’offrait une interprétation de l’histoire à la mesures des faits contemporains et le bolchevisme une méthode qui me paraissait seule suffisamment énergique pour dominer, assainir et réorganiser de fond en comble les conditions économiques et sociales de notre existence. Toute la vie moderne me semblait faussée par le désordre, l’égoïsme et l’oppressive hypocrisie que le capitalisme a introduits dans une civilisation qui le forma et qui l’aida à s’épanouir, mais qu’il empoisonne à présent. Ce que j’attendais du communisme, c’était la destruction radicale de cet état de choses et la libération, grâce à une organisation plus rationnelle des fondements matériels de son existence, des forces saines et authentiques de l’hostie. Je pensais que celui-ci pourrait ensuite affronter les problèmes que la faillite de vieux systèmes a rouverts ou posés et qu’il serait apte à créer une civilisation nouvelle, ce que l‘Américain Waldo Frank appelle très bien une nouvelle Totalité....