Extrait du journal

On n a pas donné aux citoyens de ce pays la garantie de sécurité qu une bonne loi d'assurance menervale aurait dispensé à tous ceux qui peuvent redouter dans leurs situations précaires les risques de la maladie, de l'invalidité, de la vieillesse, du décès, de la natalité... Nous avons essayé, par un texte précis, d indiquer comment pouvaient être réalisés, dans une conception de solidarité, les pro jets que Condorcet, Flocon, Léon Bourgeois et tous les sociologues républicains avaient rêvés naguère quand ils voulaient que ia patrie du suffrage universel n'exigeât point seulement de ses enfants une participation égale aux charges de la nation et un égal sacrifice pour sa défense, mais qu’elle créât un droit égal à un même viatique à tous les citoyens éprouvés par de semblables crises. Notre projet est venu trop tôt puisque les esprits n’étaient pas préparés et qu une confiance mystique s’était développée en faveur de la loi qui vient d’être votée. Nous n’avons pas voulu décevoir les espérance» que cette loi contient. Nous l’avons votée. Nous serons de ceux qui en faciliteront l’application. Mais nous n’abandonnerons pas l’idée de justice, d égalité et de clarté que nous avons défendue en exposant notre proposition étendant à tous les français tes bienfaits d’une assurance dotée sur les ^ressources totales du pays....