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La Résistance ouvrière, 10 mai 1945

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La Résistance ouvrière
10 mai 1945


Extrait du journal

Pourquoi ? U autre fois, la guerre de positions, figée, nourrissante, avait usé nos nerfs, notre résignation, cependant que s’aggravait de jour en jour V inexorable saignée devant aboutir au million et demi de morts. Puis les épisodes finals se précipitèrent de juillet à novembre à un rythme qui nous tint dans la fièvre jusqu’au dernier jour. Et nous connûmes une allégresse surtout physique parce que, moralement, nous étions moins atteints. A aucun moment nous n’avions, en effet, perdu la liberté. Cette fois, tout se passe autrement. D'abord, nous avons connu la défaite, la honte et l*esclavage, et nous en sommes sortis. La fin de ! épreuve, pour nous, Français, survient donc en deux temps. Nous avons éprouvé la première part du soulagement en août dernier, avec la libération. Nous ressentons aujourd’hui la seconde, qui demeure incomplète puisque la guerre continue de l’autre côté de la planète, jusqu’à la capitulation du Japon. De là cette difficulté d’éprouver le soulagement aussi complètement et d’en mesurer toute l’intensité, comme en 1918....
La Résistance ouvrière (1943-1945)

À propos

La Résistance ouvrière, « l’organe de la France combattante », est un hebdomadaire résistant fondé en 1943 par le syndicat « Comité d'études et de documentation économique et syndicale ». L’ambition du journal est de défendre les intérêts des travailleurs et de « bâtir une France économiquement juste, politiquement libre ». En 1945, le journal est rebaptisé Force ouvrière.
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Données de classification
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