Extrait du journal

fSuileJ (1) Le milieu où vivent les prolétaires urbains n est qu’une des causes do la désorganisation physiologique qui, de bonne heure, s’opère en eux et diminue considérablement leur vie moyenne. Le genre de travail auquel ils se livrent contribue aussi à les user prématurément et les conduit même plus sûrement à la maladie, à la souffrance, aux infirmités cruelles. La plupart des métiers manuels sont effectivement des métiers insalubres par eux-mêmes ou rendus tels par l’incurie des patrons. Et ce qu’il y a de plus triste dans ce fait c’est que les ouvriers qui travaillent dans les plus mauvaises conditions hygiéniques sont ceux qui ont les plus faibles salaires; le fétichiste de l’inégalité domine tellement notre société actuelle que la bourgeoisie a trouvé le moyen d’établir une aristocratie de privilégiés jusque dans les rangs des prolétaires; ceux qui ont les métiers manuels les moins pénibles et les | moins répugnants sont ceux qui gagnent le plus, quand le simple bon sens dit que ce devrait être le contraire....