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La Révolte, 28 janvier 1888

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La Révolte
28 janvier 1888


Extrait du journal

Les actes de révolte, accomplis individuellament ont été nombreux et ont atteint chez Turgis, chez Poquet et surtout en Deruytter, un degré d’énergie qui est de l’héroïsme, car tous avaient fait le sacrifice de leur liberté, de leur vie même, pour frapper ces hommes avec lesquels ils s’étaient trouvés en contact et qu’ils avaient reconnus être des exploiteurs cruels et sans entrailles pour les souffrances de leurs camarades de misère. En eux, nous pouvons le dire, la révolte individuelle de l’homme, frappant par excès de souffrance, se révoltant instantanément contre un ordre sobre social dans lequel il avait cru pouvoir vivre et qu’il n’avait jamais songé à renverser, a atteint son apogée. Ils ont montré aux moins clairvoyants que le régime capitaliste n'avait rien d’humain, qu’il n’était qu’une machine à broyer les travailleurs sous les caprices des possesseurs de la richesse sociale. Il nous semble fort qu’ils ferment la période de cette série d’actes que nous avons vécue depuis quelques années, — la place étant de plus en plus à la révolte des foules, à l’émeute, à l’insurrection, à la Révolution....
Révolte

À propos

La Révolte, organe communiste anarchiste est un hebdomadaire politique parisien fondé en 1887. Il prend la suite du Révolté, un organe socialiste genevois. Ayant pour rédacteur en chef Louis de Gramont, La Révolte souhaite assurer une lutte pour une société égalitaire par la désobéissance. Il est absorbé un an après la fin de sa publication en 1894 par Les Temps nouveaux.

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Données de classification
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