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La Revue des revues, 1 décembre 1900

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La Revue des revues
1 décembre 1900


Extrait du journal

Nous avons eu plaisir à voir voter d'urgence ces principes que nous avons si souvent défendus, la recherche de la paternité, demain objet d’une proposition de loi, la libre disposition pour la femme de son salaire, déjà depuis longtemps réclamée par la proposition Jourdan-Goirand. Mais combien de temps faudra-t-il pour que des vieux on passe à l’application ? Triste spectacle que celui de kl toute puissante inertie, de l'invincible indifférence de nos législateurs. Les propositions de loi les plus simples, celles qui crient de justice et de nécessité, et devant lesquelles on s étonné qu’elles ne soient pas mille fois en vigueur, il faut, pour qu'elles aboutissent, des années et des années encore. Cette loi Jourdan-Goirand, voilà près de dix ans qu'elle sommeille, au fond d un chasseur. Mais c est 1 histoire éternelle: les uns vivent, satisfaits dans une croûte d'égoïsme, un lard épais de préjugés anciens ; les autres, écorchés, se démènent et crient en vain. Souhaitons du moins, mieux, faisons en sorte, — car nul ne doit se désintéresser aujourd'hui de son champ d'action, si borné soit-il. — faisons en sorte que tant de réformes urgentes ne pourrissent pas, semences mutiles, germes perdus, dans le silence et dans l'attente....
La Revue des revues (1890-1903)

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