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La Revue des revues, 15 mars 1901

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La Revue des revues
15 mars 1901


Extrait du journal

■~jx a généralement l'habitude (h* considérer les colonies comme des pays neufs cl séjour provisoire. Le prolétariat. maladie caractériel pique des pays de civilisation intensive et des grandes métropoles, semble donc devoir y —être quelque chose de presque inconnu ou du moins de liés restreint, à peu près comme est le phylloxéra pour les vignobles algériens ou tunisiens. Mais, au contraire de l’opinion courante. quelques-unes eh- nos colonies sont des pays de très vieille civilisation et dans les salons créoles des Mascareignes et des Antilles fleurissent tout naturellement, importés au \vme siècle et merveilleusement conservés, les impurs raffinées et les préjugés de race auxquels s’étudient avec assiduité les parvenus de la haute société parisienne. D’autre part, ceux qui émigrent dans nos nouvelles colonies ne proviennent point, pour le plus grand nombre, de ce que l’on appelle les couches neuves de la nation, niais ce sont ceux qui sont déjà lassés, usés par la civilisation métropolitaine, ceux dont les feux de la rampe ont fatigué les yeux et chauvi les crânes ; encore ce sont bien plutôt les citadins que les campagnards....
La Revue des revues (1890-1903)

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  • france
  • antilles