Extrait du journal

ne question d'ordre purement financier, celle du monopole de l'alcool, a redonné ces temps derniers, en notre pays, un regain d’actualité à la guerre contre l'alcoolisme. La campagne a été ouverte avec une spontanéité extraordinaire sur les divers points du territoire national par les Conseils généraux des départements les plus divers, et le problème s’est imposé avec une telle force que l’on a vu les hommes politiques les plus considérables, tels que M. Charles Dupuy, qui avaient voté contre la réforme, quelques mois auparavant, convertis, s’en faire les apôtres les plus convaincus et les plus ardents. Ce sont les financiers qui agitent le débat, mais ce sont les hygiénistes qui, en réalité, Font fait surgir et, au nom de la santé publique, ont conquis de profondes sympathies à toute loi qui paraîtra devoir diminuer le fléau : tous voyant, dans le monopole aux mains de l’Etat, non seulement un moyen d’augmenter les ressources du Trésor, mais bien plus encore un excellent procédé pour limiter le chiffre sans cesse grandissant des alcooliques....