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La Revue mondiale, 15 juin 1925

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La Revue mondiale
15 juin 1925


Extrait du journal

Pardonnez-moi de n’avoir pas répondu à votre dernière lettre de Baden. C’est peu. Je suis également coupable envers vous, jusqu’au remords, d’avoir laissé sans réponse vos deux lettres précédentes. Mais votre dernière lettre m’a trouvé quand j’étais très très occupé et ennuyé, c’est-à-dire au moment où la censure a interdit la publication de notre revue. Il y avait tant de tracas, de soucis et autres mauvaises choses que, littéralement, de tout un mois je n’ai pu prendre la plume. Le croirez-vous? Pour vos lettres précédentes, la maladie de ma femme (la phtisie), notre séparation (ma femme ayant passé le printemps a dû quitter Pétersbourg pour tout l’été, et peut-être pour plus longtemps ; je l’ai accompagnée moimême dans son départ de Pétersbourg dont elle ne pouvait plus supporter le climat), enfin la maladie sérieuse et assez longue que j’ai faite, à mon retour à Pétersbourg, tout cela m'a empêché de vous écrire jusqu’aujourd’hui. Bien entendu si je n’avais voulu que vous répondre quelques mots de banale politesse, j’aurais trouvé un moment, mais, comme je me le rappelle, j’aurais voulu causer avec vous, ou pour mieux dire vous écrire en détail ce qui se faisait alors dans notre monde...
La Revue mondiale (1919-1936)

À propos

Ancienne Revue des revues, La Revue mondiale est un bimensuel culturel. Dirigée par Jean Finot, philosophe et publiciste, puis par son fils Jean-Louis Finot en 1922, journaliste et romancier, elle est sous-titrée « peu de mots, beaucoup d’idées », et se vante de publier uniquement des articles inédits de la presse française et étrangère. 

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Données de classification
  • andré mazon
  • russie
  • baden
  • paris