Extrait du journal

I. L’exécution du décret contre les jésuites a été précédée d un grand débat de plume et de parole qui a pu éclairer 1 opinion sur la question de légalité, car il a tourné à l’avantage des partisans de la permanence des lois sur les corporations. La pièce de résistance dans la question juridique a été la consultation de M. Rousse, qui n’a été en réalité que la reproduction de celle de Valimesnil en 1845. Si 1 Académie française était juste, c’est à l’ombre du garde des sceaux de Charles X qu’elle devrait offrir un fauteuil, car son nouvel élu a payé sa dette envers elle avec la prose de Valimesnil, qu’il s’est contente de flanquer d’un exorde et d une péroraison. L’adhésion de M. Demolombe n’est qu’une amplification de l’opinion émise par l’éminent ministre de 1828, qui, malgré ce grand effort juridique, n’a pu se racheter du crime d’avoir signé la fameuse ordonnance contre renseignement des jésuites dans les séminaires. Le Mémoire publié au nom des congrégations n’ajoute aucun argument de droit à ceux qui ont été déjà présentés. Ils viennent tous se briser contre des faits législatifs et judiciaires indéniables....