Extrait du journal

L’Assemblée nationale attend la nouvelle année pour aborder les questions brûlantes de la politique intérieure. Un sûr instinct l'avertit qu’il lui suffirait de les soulever, dans l'état de division où elle se trouve, pour arrêter du coup le mouvement commercial à une saison dont les profits probables ont été dès longtemps escomptés. Il faudra que janvier et février en prennent leur parti, ils payeront pour décembre. N'y a-t-il pas là un symptôme bien grave de notre situation parlementaire, et la preuve irréfragable quelle ne saurait se prolonger dans de telles conditions sans devenir fatale à tous les intérêts du pays? Un parlement qui ne peut plus délibérer sur la politique intérieure sans entraver l’activité nationale doit faire au plus tôt son examen de conscience ; il faut à tout prix qu'il sorte de l'impasse où il s'agite sans profit pour personne, qu'il reconstitue une majorité qui lui permette de marcher, ou qu’il se relire en consultant le pays. Voilà la leçon éclatante que nous donnent les longs délais et les retards obligés des grands débats conslilutionnels....