Extrait du journal

M. Henri Welschinger expose et discute, dans son intéressant ouvrage, le Pape et l'Empereur (1), les relations de 1 Eglise et de l’État, ou, pour parler plus précisément, les conflits de Napoléon et de Pie VII, depuis le Sacre en 1804 jusqu’à la rentrée du Pape à Rome et au Congrès de Vienne. M. Henri Welschinger qui, de sa personne, n’évite pas la controverse, tient, en histoire, pour la mansuétude contre la violence et pour le pontife débile et désarmé contre l’empereur et ses gros bataillons. Pie Vil, par sa résistance à Napoléon, a donné un grand exemple de constance pontificale. Mais cet exemple n’est point sans précédents. Il a donné au monde une leçon de politique bien plus extraordinaire, dont ni ses conseillers, ni lui-même ne paraissent pas avoir eu la moindre conscience, et qui n’a reçu toute sa clarté que par l’illustre pontificat de Léon XIII. C’est, contrairement à la doctrine soutenue par tant de publicistes, la parfaite vanité, que dis-je, le dommage et le péril du pouvoir temporel pour le gouvernement de l’Église catholique....