Extrait du journal

1. La loi de 1833, eu organisant 1 enseignement primaire dans toute la France, avait imposé aux chefs-lieux de département et aux villes de plus de GüOO habitants la création et l’entretien d écoles primaires supérieures. La plupart des villes auxquelles s appliquait cette obligation mirent peu d’empressement à la remplir. Elles possédaient déjà dans leurs collèges un enseignement analogue à celui qu’il s’agissait d’instituer, et il leur paraissait préférable de développer et de fortifier cet enseignement, au lieu de lui susciter à leurs frais une concurrence dont elles avaient peine à comprendre les avantages. L’expérience sembla justifier leur résistance. Sauf dans quelques centres plus ou moins importants, les écoles primaires supérieures réussirent peu. Les familles, soit par vanité, soit pour d’autres motifs, leur préféraient généralement les cours de français de l’enseignement secondaire. Aussi, dès 18Zil, M. Villemain, sans abandonner dans son principe la création de M. Guizot, crut qu’elle serait plus utilement réalisée sous une forme différente, qu’indiquaient suffisamment les vœux des communes et des familles. Lue sens d ordonnances rendues sous son ministère consacra les cours de fiançais déjà existants dans les collèges ou en institua de nouveaux, en acceptant les uns et les autres comme...