Extrait du journal

Leïla Hanoum est une grande dame turque, poétesse et musicienne, aujourd’hui presque octogénaire, qui brilla d’un vif éclat dans la société de son pays, il y a un demi-siècle, à une époque où la culture intellectuelle de la femme turque était, en général, assez rudimentaire. Volontairement retirée du monde depuis une trentaine d’années, Leïla Hanoum, cédant aux instances de son fils Youssouf Razi bey, publia on. 1920, dans les journaux de Constantinople, des Souvenirs qui eurent un grand succès. Une partie de ces Souvenirs, celle qui concerne le Harem Impérial, où Leïla Hanoum passa une grande partie de son enfance et de sa jeunesse, traduits et adaptés au français par son fils (1), ont obtenu un égal succès auprès du lecteur français et ont été traduits en allemand et en tchèque. Les pages qui suivent contiennent de curieux tableaux de la vie féminine turque en Crète, où Leïla Hanoum séjourna de 1861 « 1865 avec son père Ismail pacha, qui y était gouverneur général....