Extrait du journal
Depuis le 3 mai 1588, qui suivit la journée des barricades, où Henri III avait fui de Paris jusqu’à Chartres, laissant le duc de Guise maître de la capitale, on pouvait dire avec un contemporain qu’il y avait deux rois, l’un, Henri III, qui l’était de nom plus que de fait, et l’autre, le duc de Guise, à qui le titre seul manquait et qui, par la Sainte Ligue, dont il était le chef suprême, dominait une notable partie de la France. Catherine de Médicis, restée à Paris après le départ de son fils, était presque aussitôt entrée en pourparlers avec le duc, qui, se sentant assez fort pour imposer des conditions au roi, promit de lui adresser une requête où seraient consignées ses réclamations et celles de ses partisans. Henri III avait appelé des forces autour de lui. Néanmoins, conseillé par sa mère, désireux lui-même de la paix, il se montrait disposé à un accommodement. La requête qu’il reçut, signée par le cardinal de Bourbon et le duc de Guise au nom de toute la Ligue, ne semblait pas de nature à faciliter un rapprochement. On lui demandait non seulement de poursuivre, de concert avec le duc de Guise, la guerre contre les huguenots, et de prendre des mesures pour empêcher que le royaume ne tombât un jour sous leur joug, mais de diminuer les impôts, de réformer les abus, de tenir les bourgeois et les habitants de Paris pour ses très fidèles sujets, de...
À propos
Fondée en 1871, La Revue politique et littéraire est un hebdomadaire culturel très populaire, aussi connu sous le nom Revue bleue. Elle obtient ce surnom grâce à son papier bleu et par opposition à la Revue scientifique du même éditeur, appelé Revue rose. Très varié dans son contenu, le titre est aussi dérivé dans son format de la Revue des Cours littéraires, qui publiait les cours du Collège de France.
En savoir plus Données de classification - paul gaultier
- catherine de médicis
- paris
- chartres
- blois
- france
- sainte ligue
- ps