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La Revue politique et littéraire, 22 avril 1911

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La Revue politique et littéraire
22 avril 1911


Extrait du journal

Jules Ferry a été, toute sa vie, un adversaire déclaré du monopole de l’enseignement. Le monopole, disait-il, ne serait que la résurrection funeste d’une des formes les plus fâcheuses du despotisme impérial. La liberté du père de famille est, aux yeux de Jules Ferry, sacrée et primordiale. Tout citoyen doit être maître de donner à ses enfants, dans la famille, le système d’éducation qui répond à ses convictions. Mais, dès que le père délègue sa puissance et ses droits, l’Etat, sans mettre la main sur l’enseignement, ne peut se dispenser de surveiller ceux qui le donnent dans les établissements privés. Il n’y a pas de doctrine d’Etat, pas de philosophie diktat, pas de science diktat. Mais la république ne peut abandonner au hasard le développement intellectuel de la nation; elle ne peut se contenter d'être « l’intendant somptueux des intérêts matériels du pays, d’être un grand constructeur de chemins de fer ou un honnête collecteur d’impôts. Elle a, en matière d’éducation, des droits supérieurs de contrôle et des responsabilités essentielles. »...
Revue politique et littéraire

À propos

Fondée en 1871, La Revue politique et littéraire est un hebdomadaire culturel très populaire, aussi connu sous le nom Revue bleue. Elle obtient ce surnom grâce à son papier bleu et par opposition à la Revue scientifique du même éditeur, appelé Revue rose. Très varié dans son contenu, le titre est aussi dérivé dans son format de la Revue des Cours littéraires, qui publiait les cours du Collège de France.

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Données de classification
  • sem
  • la république
  • parti républicain