Extrait du journal

t-a comteNMc von Von* (1) L’n auteur anglais a écrit, il a vingt ans, un roman fort original sur le thème des convenances. Dans ce bizarre ouvrage d’esprit, tous les ressorts ordinaires de l’intérêt et de 1 intrigue sont mis de côté. Il n’est question ni amour, ni de mariage, ni de successions, ni d’amitiés, ni de haines. Tout roule sur le culte des convenances. Le premier rôle est rempli par une femme qui s’est vouée à ce culte et qui l’a élevé à la hauteur d’une puissance sociale. Tout le monde, dans la petite ville, s’incline devant la grande-prêtresse des convenances. On l’écoute, on l’admire et surtout on la craint. On lui sait gré de l’éclat que fait rejaillir sur la communauté la façon dont elle exerce son sacerdoce. Elle jouit de sa royauté avec une modestie parvitement convenable. Mais en même temps elle est sa propre victime, et elle immole tout dans sa vie à la divinité qu’elle s'est créée....